Canicule, (Évangile apocryphe d’une famille, d’un pays) – Lecture- Festival de Aviñón.

Huis clos pendant la canicule dans un hôpital qui se décline en trois espaces: la chambre où est couché le Troisième atteint d’un mal étrange; la porte de la chambre où comme des cerbères se tiennent l’Une et l’Autre; la salle d’attente où sont assis sur un canapé, face à la porte de la chambre, l’Aîné, Celui du milieu, le Plus Petit. Une grande farce qui manie l’humour absurde entre Ionesco et Beckett, la parodie, l’ironie et le sarcasme pour dire la solitude, l’incommunication, les traumatismes familiaux sur fond de franquisme.

L’auteure navigue entre un ton mythique et des passages très quotidiens. Elle fait s’entrechoquer deux langues. Ce qui confère à la pièce une dimension extrêmement comique, absurde voire grotesque par moments. On ressent cependant toute la tendresse que lui inspirent ces personnages, enfermés dans leurs stéréotypes et qui ne cessent d’en chercher la porte de sortie.

Canicule
(Évangile apocryphe d’une famille, d’un pays)
Lola Blasco / Espagne
Éditions Les Solitaires Intempestifs, juillet 2017
traduction Clarice Plasteig
lecture dirigée par Maëlle Poésy avec Louis Arene, Régis Laroche, Odja Llorca, Agnès Sourdillon, Gabriel Tur, Jean Baptiste Tur